C'est l'histoire d'un projet : rassembler les ressources philosophiques et les expériences des professeurs de philosophie.
Pas facile de se retrouver entre professeurs de philosophie pour dialoguer et partager des projets, des travaux en classe. Pourtant c'est une façon de trouver entraide et valorisation de son travail. Ce qui est le plus difficile dans une classe, c'est cette solitude, ce doute constant sur la valeur de ce que l'on fait. Un ENT n'est après tout qu'un espace à investir et peut aider à penser autrement le rapport à la réalisation, sans faire disparaître la singularité de son propre travail.
Le professeur vit dans l'urgence des cours à péparer, des copies à corriger, des tâches administratives qui augmentent, des contraintes éducatives dont il se voit investi. On est bien loin des 8 heures de travail par jour. La soirée est bien souvent consacrée à un travail qui prolonge le temps de présence avec les élèves. Cette fameuse liberté du prof qui tient plus du risque et de la responsabilité que de l'indépendance absolue, le fantasme accentué chez certains salariés en périodes de crises, du nombre de vacances qui déclenchent haine et envie, la fatigue devant une classe qui a du mal à tenir la discipline, tout cela et bien d'autres choses encore, contribue à une morosité, un sentiment de assitude.
L'ENT n'est pas la solution magique à cet état de fait mais peut contribuer à mettre en place un lieu de respiration, de travail en commun, d'échange. Ceci peut aboutir à des projets créatifs, via le réseau.
Partager ses réussites, pas seulement ses soucis, aider les jeunes collègues mais aussi réfléchir tous ceux qui veulent réfléchir un "autrement" de l'enseignement, trouver des ressources...c'est s'ouvrir à une liberté créative de soi-même aussi.
Maryse Emel
Dernière modification le mercredi, 29 mars 2017