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Durant 3 jours les 9ème Tribunes de la presse (14 – 16 novembre) www.tribunesdelapresse.org ont permis d’articuler OMBRES et LUMIERES pour savoir et comprendre. En partenariat avec l’AFP, était organisé un débat en phase avec les préoccupations actuelles : " Fake news et complotisme à tous les étages "

Au lendemain de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, la tour Eiffel a été illuminée aux couleurs de l’Algérie ; la France s’est engagée à restituer l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne ; Emmanuel Macron est responsable de l’incendie de Notre-Dame de Paris… Les fake news fleurissent sur les réseaux sociaux et internet. D’une certaine façon ils ont libéré la parole qui peut s’exprimer sans filtre et se répandre comme une traînée de boue.

De leur côté, Google, Tweeter, Facebook jurent la main sur le cœur qu’ils font le maximum pour débusquer et éliminer les propos insensés tandis que la presse traditionnelle, accusée de tous les maux, assure leur donner la chasse. Les choses sont-elles aussi simples ? Que faire quand le mauvais exemple vient d’en haut, d’un chef d’État par exemple ?

Le débat : Fake news et complotisme à tous les étages

Les intervenants (e)s étaient : Eric Fottorino, écrivain et journaliste, cofondateur de l’hebdo Le 1, Grégoire Lemarchand, chef des réseaux sociaux et du fact-checking à l’Agence France Presse, Arnaud Schwartz, directeur de l’IJBA, Anne-Sophie Novel, journaliste indépendante (Les médias, le monde et nous)

L’animateur étant Didier Pourquery, président du site The Conversation

Grégoire Lemarchand rappelle que l’AFP fait une veille active sur les réseaux sociaux, assure un travail à côté de Facebook et étudie l’influence de fac-cheking (Afp factuel) et surtout comment on repère ce qu’est une information fausse. L’AFP ayant une spécialité des réseaux sociaux sait que désinformer est une chose FACILE !

Anne-Sophie Novel indique qu’il faut toujours savoir d’où vient la méfiance contre les médias, contre les journalistes car ils sont souvent en déficit. Il faut absolument répondre à cette défiance, car la crise de la presse et de la représentation sociale est une réalité. Question : est-on bien informé ? Et ce travail doit être assuré, aussi par le public, pour faire taire le complotisme faisant partie des idées reçues !

Le film écrit par Anne-Sophie Novel, co-réalisé avec Flo Laval sorti en mars 2019

Les médias le monde et moi - Le film

Eric Fottorino précise que les médias ont de nouvelles fonctions dans la société et que la question se pose sur ce qu’est aujourd’hui un journaliste ? L’information doit être un dialogue et il y a toujours nécessité de trier et de hiérarchiser. Un apprentissage d’un dialogue est nécessaire. ET CELA PASSE PAR L’EDUCATION. L’information se construit et il ne faut pas oublier que « le vrai est un moment du faux ».

Arnaud Schwartz confirme cela et il insiste pour que chacun doit être éduqué face aux menaces des Fake news et complotisme.

C’est une base de l’IJBA

Il faut lutter contre les erreurs dont la base sont bien les Fake news. Le rôle d’une école de formation des futurs journalistes est de rappeler l’hiérarchie de l’information, rappeler la réunion des éléments épars et accepter que la profession doive entendre les critiques et surtout de bien apprendre à faire son métier. Il faut aussi aider les étudiants qu’ils réfléchissent à de nouveaux projets : Pour qui j’écris ? et donner la parole à ceux qui ne sont pas dans la presse.  

Relancés par l’animateur Didier Pourquery :

● Grégoire Lemarchand, insiste à nouveau pour la vérification de l’info et surtout connaitre très bien notre environnement numérique en allant et participant sur TOUS les terrains numériques donc, en particulier les réseaux sociaux et ce qui se crée.

● Anne-Sophie Novel défend le concept des journalistes citoyens, ces mouvements n’ont-ils pas permis de créer de nouvelles sources d’information ? Au fond le journaliste doit remettre au point l’information !

● Eric Fottorino précise que notre époque va trop vite ! il ne faut pas perdre le temps réel, car la vitesse nous fait perdre le temps : il faut ralentir, refroidir les échanges, bref mieux séparer le vrai du faux.

● Arnaud Schwartz rappelle que l’IJBA travaille avec des enfants de moins de 10 ans, sur l’éducation à l’image et insiste sur l’importance des moments où on s’approprie les médias et l’information. L’Ecole est dans son rôle et un défi est lancé pour que les médias traditionnels doivent trouver de nouvelles manières pour éviter les Fake news et le complotisme à tous les étages.

https://tribunesdelapresse.org/

Dernière modification le lundi, 18 novembre 2019
Desvergne Marcel

Vice-président de l’An@é, responsable associatif accompagnant le développement numérique. Directeur du CREPAC d'Aquitaine,  Délégué général du Réseau international des universités d'été de la communication de 1980 à 2004, Délégué général du CI’NUM -Entretiens des civilisations numériques de 2005 à 2007, Président d’Aquitaine Europe Communication jusqu’en 2012. Président ALIMSO jusqu’en 2017, Secrétaire général de l’Institut du Goût de la Nouvelle-Aquitaine.