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CIEL, le colloque ! En l’espace d’une vingtaine d’années, les possibilités d’accéder à des ressources informationnelles se sont multipliées tant quantitativement qu’en termes de supports et de modalités d’accès. Du fichier de bibliothèque consultable dans son tiroir, aux moteurs de recherche de ressources scientifiques en passant par les données en accès libre et les multiples outils académiques de recherche d’information, chercheurs comme étudiants disposent désormais d’un vivier potentiellement inépuisable pour nourrir leurs réflexions et travaux de recherche.

Dès lors, disposer de compétences informationnelles est incontournable pour les étudiants.

De nombreuses études (ADBU, 2012 ; Durpaire et Renoult, 2009 ; Kennel, 2014) ont démontré l’influence de la culture informationnelle dans la réussite universitaire : le taux de réussite est corrélé au niveau d’acculturation informationnelle des étudiants. L’écart se creuse ainsi entre les étudiants selon leur capacité à faire évoluer leur rapport à la recherche, à l’identification et à l’utilisation des informations.

A cela se greffe un double enjeu.

D’une part, comme nous venons de le voir, les étudiants doivent faire preuve d’un niveau de culture informationnelle relativement élevé, afin de disposer des compétences nécessaires en matière de recherche, d’analyse et d’usage de l’information. Ils doivent également être en mesure de transposer cette culture à l’exercice de recherche d’information sur support numérique. Cela induit le concept de translittératie, à la fois numérique, médiatique et informationnelle. La relation à l’information, à l’université, est donc complexe et implique un fort investissement, tant de la part des étudiants que de celle des enseignants et des professionnels de la documentation les accompagnant dans leur montée en compétences.

Étudier les compétences informationnelles des étudiants suppose donc, pour les chercheurs, une réflexion théorique sur les notions mêmes de littératie (Le Deuff, 2013), de translittératie, de pratiques ou culture informationnelles (Loicq, 2009), médiatiques et numériques sans oublier les questions de l’éducation aux médias (Frau-Meigs, 2011 ; Pierrot et al., 2019).  De même, la notion de compétence (Coulet, 2011 ; Pochet et al, 2015) fait l’objet de débats voire de polémiques. L’enjeu est alors de travailler collectivement à la distinction de ces concepts, de leurs liens, des approches théoriques possibles, afin de pouvoir ensuite les transposer au milieu universitaire et pédagogique et ainsi participer à l’amélioration des compétences, de la culture et, plus globalement, de la littératie estudiantine.

Ce colloque international fait suite à deux journées d’études qui ont permis d’une part aux membres de l’équipe CIEL (Compétences Informationnelles des Etudiant.e.s en Licence) de partager et articuler leurs connaissances autour du projet et d’autre part d’inviter les collègues travaillant sur ces thématiques à partager leurs travaux en cours et réflexions autour des axes suivants...

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https://projetciel.hypotheses.org/

 

An@é

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