Nous leur avons répété à l'envi qu'ils seraient bientôt " l'élite de le nation" et promis des ponts d'or dans le privé, une fois diplômés.
Peu importe; ils sont nombreux à vouloir tout envoyer valser par conviction écologique. Ils le font haut et fort au moment de la cérémonie de remise de diplôme. Le phénomène a débuté en 2018 à Nantes lorsqu'un jeune ingénieur s'est dit "incapable de se reconnaître dans la promesse d'une vie de cadre supérieur, un rouage essentiel d'un système capitaliste de surconsommation."
Depuis, les discours analogues s'enchaînent : à Polytechnique, à HEC, ou encore à AgroParisTech où huit étudiants de la prestigieuse école d'agronomie ont fustigé leur formation et invité leurs camarades à tourner le dos à d'illustres carrières pour s'impliquer dans des projets compatibles avec la lutte contre le changement climatique.
Les millions de vues de leur vidéo et les répliques qui ont suivi montrent qu'une fraction de cette génération est prête à les suivre.
Leurs aînés observent, intéressés, impressionnés !! Il y a de quoi l'être devant ces jeunes qui "désertent", "bifurquent" mais parviennent aussi à changer le système de l'intérieur ? Pour une cause qui leur tient à coeur !!
Dernière modification le mercredi, 04 janvier 2023Il sont devenus des hackeurs de leurs cérémonies de remise de diplôme et des programmes de leurs écoles, bien obligés d'adapter leurs cursus pour répondre aux pétitions et aux amphis clairsemés. Ils sont aussi en train de hacker les entreprises qu'ils jugent néfastes pour la planète, contraintes de se verdir pour rester dans la course. Jouer un tel rôle dans la transformation de la société, n'est-ce-pas ce qu'on attend de "l'élite de la nation ?"