Monsieur le Président de la République vient encore de le réaffirmer : "toute formation, y compris celle délivrée par les lycées professionnels, doit aller vers l’alternance".

L’enseignement est un corps qui mérite notre respect et notre admiration. Monsieur le Ministre a tenu à rendre hommage à ces femmes, ces hommes "dont l’engagement, la détermination font en sorte que nos jeunes progressent, développent le goût d’apprendre."

Les magistrats de la Cour des comptes vérifient la bonne utilité des deniers publics et fustigent les incartades éventuelles. Le réquisitoire dressé cette année contre la réforme de la formation des enseignants est cinglant.

Prendrait-on davantage soin des poules pondeuses que des enfants en maternelle ? Depuis le 1° janvier, en effet, les gallinacées disposent de davantage d’espace pour se mouvoir ; nous sommes contents pour elles, ce n’est guère le cas de nos" petits" entassés dans des classes devenues trop exigües.

Le décret publié au Journal Officiel le 17 février 2012 autorise désormais l’alternance après la classe de cinquième. C’est à la fois un retour en arrière et un profond mépris pour les élèves, leurs familles, les enseignants, le monde du travail et les citoyens que nous sommes :