Figeac Patrick
Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/
La société, les familles et l’école
- vendredi, 13 décembre 2013
- Chronique
L’école n’est pas la seule responsable des mauvais résultats obtenus dans l’enquête PISA 2012. Entre 2003 et 2013, la société s’est elle aussi profondément divisée. Les inégalités entre les familles, devant le logement par exemple, se sont davantage creusées. Nous savons aujourd’hui que les 20% des enfants qui grandissent dans des habitats insalubres ou surpeuplés ne sont pas dans des conditions optimales pour réussir leur scolarité.
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Quand les parents s’en mêlent
- lundi, 24 février 2014
- Chronique
La manifestation des parents lors du « jour de colère », leur décision de retirer leur enfant de l’école une journée par mois pour protester contre la supposée « théorie des genres » aura fait plier le gouvernement qui a reporté le projet de loi sur la famille. Et si ce mouvement collectif n’était que la partie visible d’une crise beaucoup plus grave ?
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Joël de Rosnay, une autre vision du monde
- mercredi, 14 mai 2014
- Interviews
Dès1975, avec "le macroscope", Joël De Rosnay proposait une autre vision du monde avec l'approche systèmique.
La perception de l'interdépendance des différents domaines est fondamentale pour comprendre le monde et agir. La systèmique ? "une culture", celle qui relie les éléments disjoints de notre monde disjoint ..
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Le bac professionnel : une nouvelle chance ?
- lundi, 30 juin 2014
- Chronique
20 000 candidats supplémentaires se sont présentés au baccalauréat professionnel cette année. Cette recrudescence serait- elle de bonne augure ? Le bac-pro serait- il moins stigmatisant qu’auparavant ?
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Attention au sens des mots.
- lundi, 20 janvier 2014
- Actualité
Que faire avec Dieudonné ? Interdire, c’est le renforcer, affirment les uns. Ne pas réagir, c’est encourager la haine, répliquent les autres. Il faut bien reconnaître que tout le monde a raison, il n’existe pas, en démocratie, de science exacte pour départager les inconvénients de la liberté et ceux de la censure.
Nous ne savons pas si nous souffrons d’un excès de la première ou si nous étouffons sous la férule de la seconde ! Nous pestons le matin parce que « nous ne pouvons plus rien dire » et nous nous alarmons le soir de la « libération de la parole ». Il existe toute une série de sujets sur lesquels tout point de vue qui s’écarte de la norme en vigueur peut valoir à son auteur les foudres du tribunal médiatique. Ainsi, vous protestez contre l’interdiction du tabac, vous êtes assimilé à un agent appointé du monde cigarettier, partisan des flux migratoires, vous êtes forcément raciste, contre l’abolition de la prostitution, vous voilà « facho ».
Résultat : pendant que notre cerveau gauche surveille la moindre de nos pensées, notre cerveau droit nous murmure que la transgression est un droit de l’homme, la provocation, un devoir moral, la dérision, l’arme du faible ou prétendu tel. par la magie d’Internet et des réseaux sociaux, chacun peut désormais s’attacher aux tabous qui lui gâchent le vie, ce qui consiste souvent à déverser sa haine ou son mépris pour telle ou telle catégorie de nos contemporains. Notre époque produit malheureusement plus de Dieudonné que de Galilée.
« Rien n’est à moi, tout est tabou » fredonnent en choeur les partisans de l’ex-humoriste. C’est bien simple, nous n’avons jamais autant entendu parler de tabou depuis qu’il n’y en a plus. Et si nous avons l’impression d’en transgresser un, c’est aussitôt pour en recréer de nouveaux. Comme par effet de compensation. Voilà pourquoi nulle société ne peut se fixer comme objectif la liquidation de tous les tabous sans prendre le risque de s’épuiser elle-même dans cette course. Celui qui ne tire pas les leçons du passé est condamné à les revivre.
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Poser la question de la liberté de la pensée, c’est poser le principe des limites dans lesquelles nous nous construisons au fil de nos rencontres, de nos actes, de nos lectures.
A l’inverse de la dictature ou du totalitarisme qui reposent sur l’indéfini, l’ignorance, la négation des limites.
La démocratie impose de savoir de quoi nous parlons et, surtout, de s’accorder sur le sens des mots. Maintenir un interdit sur certaines opinions, les condamner dans le cadre de la loi quand elles sont prononcées dans l’espace public, ce n’est pas rétablir l’enfer, c’est, au contraire, libérer notre avenir d’un scénario infernal : la banalisation de mots qui déchirerait la fine particule du monde humain.
Patrick figeac
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