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Le 25 mai, lors des élections européennes, les Français ont placé l’extrême droite en tête de ce scrutin .Ils ont pris le risque de se lancer dans une aventure périlleuse, à l’issue incertaine. Les motifs d’insatisfaction sont nombreux et l’Ecole est concernée indirectement par les résultats de ce vote contestataire.

D’abord, parce qu’enseigner l’Europe est difficile pour les professeurs, car c’est travailler sur un sujet délicat qui fait débat dans notre société, c’est s’interroger sur ses "limites" en tant que continent, c’est réfléchir sur ce qui peut contribuer à fonder une "identité européenne". En réalité, c’est à la fois un déficit d’informations, une certaine méfiance sur un sujet éminemment politique, un manque de visibilité qui empêchent souvent le corps enseignant à donner à l’Europe la place qu’elle mérite.

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D’autre part, ce sont majoritairement les jeunes, les chômeurs, les classes populaires qui ont choisi le vote extrême. L’Ecole doit s’interroger sur les sorties sans qualification, sur les évaluations qui, au lieu de soutenir, d’encourager les élèves ne pointent que leurs insuffisances. Les 150 000 sorties sans diplôme qui arrivent chaque année sur le marché de l’emploi constituent la face sombre d’un système éducatif qui a du mal à se réformer et alimente du même coup le désarroi, la colère, le dépit, la résignation de celles et de ceux qui se retrouvent en marge de la société.

Evidemment, l’Ecole ne porte pas la responsabilité de ce "tsunami" électoral, elle a cependant sa part de travail à fournir si nous voulons que la France retrouve la place qu’elle mérite en Europe et dans le monde.

 
Crédit photo : Conseil de l’Europe
Dernière modification le jeudi, 20 novembre 2014
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/