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Aprés la publication des résultats du baccalauréat, beaucoup de questions subsistent mais les réponses restent en suspens.

- Le bac général avec ses 92% de réussite est devenu un diplôme de fin d’études. Mais, il est à craindre que la sélection s’effectue désormais plus tard, à l’université par le biais du recours à la mention, des examens d’entrée ou pire, par l’argent, avec le barème des droits d’inscription différents selon les régions et selon les filières.

- A l’inverse, les résultats au bac professionnel stagnent (78%) et les échecs répétés pendant des années risquent d’avoir des conséquences sur l’attrait de certaines filières. Au fond, le bac pro 3 ans se justifiait-il vraiment ? Cette réforme n’avait-elle pas d’autre finalité que de faire de substantielles économies budgétaires ?

- Ce qui choque à la lecture des résultats, outre la disparité des réussites, c’est la hiérarchisation sociale des différents baccalauréats. Les classes favorisées optent pour les filières générales, l’examen est une simple formalité, l’enjeu étant la mention, césame qui permet une orientation choisie. A l’inverse, les enfants des classes populaires vont souvent vers les bacs professionnels, devenus pour la circonstance un objectif qui limite les ambitions des jeunes. Où est la démocratisation de l’enseignement ?

- Les 80% de bacheliers d’une génération était un objectif que nous pensions presque avoir atteint en 2012 avec 78% de réussite. Nous sommes redescendus à 73%. Il y a urgence à réfléchir à l’avenir de la voie professionnelle et à repenser sérieusement l’accés à la voie générale. 

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Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/