Il ne s'agit pas pour autant de nier leurs difficultés. Mais, pour changer cette “donne” culturelle, nous devons d'abord porter nos efforts sur l'éducation, dès la petite enfance où les structures d'accueil doivent être largement inclusives, ouvertes. Un enfant qui grandit dans un milieu aseptisé ne peut pas devenir un adulte perméable à la diversité humaine. Mais il faut aussi former les personnels de tous les secteurs. Nous avons, dans ce domaine, tendance à confondre sensibilisation et formation. Une vraie formation suppose une action plus durable, plus profonde qui prépare ces acteurs à répondre aux besoins d'un enfant, avec des difficultés spécifiques d'apprentissage, en jouant sur des temporalités, des rythmes, des pédagogies adaptés.
Or, l'Education nationale et le médico-social se côtoient sans bien se connaître et interagissent assez peu; d'où la nécessité de mettre en oeuvre des enseignements communs dans les divers centres de formation accueillant ces futurs professionnels.
Sans oublier non plus le monde du travail où perdurent encore trop souvent des représentations péjoratives, du type “handicap” égale "incapacité", "incompétence"," improductivité".
Il ne s'agit plus d'assister mais d'assurer l'égalité juridique et réelle. Les droits nouveaux prévus par les pouvoirs publics, la volonté d'intégrer ces citoyens d'une égale dignité bien que différents au travail ou à l'école, sont une étape vers la société d'inclusion exigée par tous. A condition, bien sûr que l'Etat mette les moyens humains et financiers nécessaires. La réussite de ce plan est à ce prix !!!
Dernière modification le mardi, 18 février 2020