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Après quarante ans de basculement dans une logique de marché, nos "colos" actuelles n'ont plus rien à voir avec celles qui prévalaient dans les années 50-80. Ces dernières avaient au coeur de leur projet la mixité sociale, des sexes, des âges à travers des activités généralistes, mais aussi la rencontre, le mélange des enfants-adolescents-adultes, d'urbains et de ruraux, de filles et de garçons, de croyants et de laïcs, d'habitants de banlieues et de centre-villes.

Métissage et ouvrages collectifs étaient leur crédo.

Mais ces temps ont changé.

La colonie de vacances aujourd'hui sépare souvent les publics en raison d'une organisation  centrée sur la consommation d'activités, ce qui  contribue à fragmenter davantage notre jeunesse en fonction de ses préférences: poney, VTT, plongée, séjour linguistique par exemple. D'autre part, les politiques publiques ciblent  les populations en fonction de critères sociaux  et culturels avec des finalités, certes louables, mais qui excluent celles et ceux qui pourraient en bénéficier.

Or, c'est précisément les catégories les plus pauvres, les plus défavorisées qui sont écartées de l'organisation actuelle des vacances.  Les enfants des classes moyennes, supérieures, aisées ont toujours accès à ces services. Le coût est souvent l'argument majeur avancé par les familles les plus démunies.

Quand 3 millions de jeunes ne peuvent partir en vacances, n'est-il pas urgent de trouver un moyen de renouer avec la mission fondatrice des "colos"?

Le podcast

 

 

Dernière modification le jeudi, 27 septembre 2018
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/