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La douleur est toujours présente, vivace et le chagrin s'en fond. Les mots nous manquent quand l'abject devient indescriptible et quand les questions s'accumulent : Qui, comment, pourquoi ? A quoi surtout ressemblera notre société après cette tragédie augmentée de la puissance du symbole. Nous peinons à aller plus loin, tétanisés par l'atrocité du crime et la stupidité du mobile.

La loi du talion n'a pas sa place dans une société démocratique régie par l'Etat de droit.

Au  "oeil pour oeil, dent pour dent" et à la vengeance, le progrès humain a substitué la justice et l'art du débat. C'est un acquis à valeur universelle autant qu'un remède contre le lent mais continu glissement obscurantiste des sociétés.

La transmission du savoir, tâche des plus nobles confiée au corps enseignant doit être résolument sanctifiée et l'Education nationale protégée et aidée dans ses missions, dont celle fondamentale, de forger l'esprit critique et civique des futurs citoyens, quelles que soient leurs croyances ou origines. C'est une évidence qu'il convient de rappeler. Exercer ce métier sous pression fanatique ou dogmatique est inacceptable. Un système d'alerte efficace doit être mis en oeuvre pour protéger enseignants et élèves des menaces qu'ils subissent.

Cet abject assassinat nous exhorte aussi à renforcer considérablement les fondements d'une République sociale, laïque et démocratique fidèle à ses principes, afin que nous retrouvions dans la société la force du débat civilisé. Cette tâche, ardue mais essentielle est la condition indépassable d'une sécularisation apaisée pour surmonter ensemble et solidairement cette terrible épreuve.

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Dernière modification le samedi, 31 octobre 2020
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/