... louches, plus ou moins dangereux, risqués au point de mettre leur vie en danger. En effet, lorsque la culture du langage et du livre recule devant l’empire de l’hyper-connexion, lorsque la toxicité des images, l’information immédiate remplacent la réflexion, l’angoisse et la violence sont au rendez-vous. Et les adolescents risquent d’en devenir les "passeurs". L’actualité récente est là pour nous le rappeler : extermination d’une personne handicapée, mise à mort de soi sur les réseaux sociaux, enrôlement dans des conflits fratricides, en Syrie par exemple.

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Au-delà du modèle français de laïcité, ces manifestations témoignent d’une destruction du "besoin de croire" pré-religieux, constitutif da la vie psychique avec et pour autrui. Nous sommes sidérés devant l’explosion de la pulsion de mort sur fond de crise économique et sociale.

Sommes-nous capables de nous mobiliser pour accompagner, avec toute la délicatesse de l’écoute nécessaire, avec une éducation adaptée, avec la générosité qui s’impose, cette maladie poignante d’idéalité qui déferle sur nous ? Nous ne pouvons pas rester insensibles à ces appels qu’expriment aussi bien les adolescents des beaux quartiers que les jeunes dans les zones de non droit. N’est-il pas urgent d’agir, de mettre en oeuvre un véritable projet éducatif, porteur de sens ? Croire en soi, en ses potentialités pour mieux se tourner vers l’Autre, les mains ouvertes et non les poings fermés. Nous sommes tous concernés par le désespoir d’une partie de notre jeunesse. Mobilisons-nous enfin pour leur offrir un destin, une vision, le besoin d’espérer.