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Vous l'avez sans doute remarqué, de nombreux enfants disposent de talents qui ne sont pas pris en compte dans le monde éducatif. Ils savent danser, chanter, faire de la mécanique, excellent  dans de nombreux  domaines ; j'ai par exemple accompagné un élève qui connaissait par coeur à la fois le nom de tous les joueurs de football de première division ainsi  que leur rémunération mais qui était incapable d'apprendre une poésie ou un théorème mathématique. Ce public bien particulier s'ennuie souvent à l'école, se dispenserait même d'y aller si elle n'était pas obligatoire.

L'école n'est plus la seule dispensatrice du savoir comme elle l'a été pendant plusieurs décennies.

Elle a été concurrencée d'abord par la télévision, puis par les réseaux sociaux et internet. Nous savons qu'aujourd'hui nombre de jeunes passent plus de temps devant leurs écrans qu'en classe. Nous avons coutume de leur répéter que les contenus qu'ils regardent ne sont pas structurés, que ce ne sont pas des savoirs mais des bribes d'informations décousues et inutiles. Nous disons aussi que ces élèves sont intelligents, capables de faire plusieurs tâches à la fois, d'avoir des réflexions pertinentes mais nous leur reprochons de ne pas travailler assez à l'école.

Mais si l'institution s'interrogeait vraiment ; sur le rôle et la place de ces savoirs dans les programmes au lieu de les ignorer. Vous allez me rétorquer avec raison que l'école ne peut s'intéresser aux goûts, aux savoirs, aux compétences de chaque élève, qu'il y a des contenus, des bases à acquérir!!

Et si nous repensions sérieusement les programmes et donner, comme l'explique Edgar MORIN " la priorité aux savoirs nécessaires à l'éducation du futur."?

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Dernière modification le lundi, 11 avril 2022
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/