Or, cette institution, vitale la République vacille.
Les moyens stagnent, les postes manquent, les classes ferment. Et le métier de professeur n'attire plus.
Dans un contexte de dévalorisation, cette profession subit aussi le déclassement salarial et une dégradation continue de ses conditions de travail.Il est essentiel aujourd'hui de redonner au corps professoral les moyens de travailler et de redonner du sens à leur métier ce qui implique une formation de qualité, des recrutements suffisants ainsi qu'une véritable politique d'attractivité du métier.
Dans la recomposition politique inédite que nous vivons aujourd'hui l'école publique doit redevenir la priorités des priorités en abandonnant au plus vite un certain nombre de mesures inégalitaires ("Choc des savoirs" et "Le pacte enseignant"par exemple), en renouant le dialogue avec l'ensemble des acteurs de l'éducation. Plutôt que de servir un objectif d'économie budgétaire, la baisse démographique actuelle doit bénéficier à l'école et aux élèves pour atteindre des objectifs comparables à la moyenne européenne: climat de classe, attention portée aux élèves en difficulté, meilleure gestion des conflits, inclusion facilitée des élèves porteurs de handicap autant d'arguments qui plaident pour des diminutions d'effectifs dans les classes.
La France doit réaffirmer collectivement son engagement pour une école émancipatrice, fidèle aux principes républicains et ambitieuse pour tous les élèves. L'école a toujours fait front pour la République. Il est temps que la République et ses élus fassent front pour l'école.
Dernière modification le dimanche, 15 septembre 2024