L'éducation n'échappe pas à la règle. Les outils numériques accentuent souvent la recherche d'individualité, d'autonomie des adolescents. Internet transforme leur rapport aux savoirs scolaires.
Auparavant l'école avait le quasi monopole dans la transmission. Aujourd'hui, les jeunes s'informent ou croient s'informer avec leurs pairs et sur les réseaux sociaux. En classe, un professeur peut se voir opposer des récits alternatifs, la légitimité de l'enseignement est remise en cause. Par ailleurs, cinquante ans après mai 68, nous vivons l'effondrement des mouvements sociaux l'extrême faiblesse du syndicalisme, l'épuisement des partis traditionnels. Paradoxalement le radicalisme est davantage du côté du statu-quo que du changement.
Personne ne se pose la vraie question : " Qu'est-ce-qui nous unit ?" "Qu'est-ce-que nous pourrions faire ensemble ?" Il est dommage que les colères qui grondent ne se transforment pas en projet, en alliance, en compromis. Et n'oublions jamais que pour changer le monde, il faut commencer par se changer soi-même.
Dernière modification le dimanche, 09 juin 2019