Mais, comment assure la continuité pédagogique dans ces conditions ?
Les élèves disposent-ils tous des outils numériques indispensables pour suivre certains enseignements? Ont-ils tous un égal accès aux ressources pédagogiques? Bénéficient-ils tous d'un accompagnement adapté,d'un soutien efficace au sein de leurs familles? les professeurs sont-ils tous formés pour ce genre de pratique?
Non, bien sûr !! Et le risque est grand de voir se creuser encore davantage les inégalités entre celles et ceux qui auront la chance de pouvoir compter sur l'aide de leurs parents et les autres, guidés simplement à distance par des enseignant(e)s bienveillants(e)s. Comment entretenir la motivation et le désir d'apprendre si cette situation venait à perdurer ?
Rien ne remplace l'interaction humaine : Le numérique éducatif a ses limites
Il y a quelques années Alain REINBERG, chronobiologiste, avançait l'idée suivante " Et si nous prenions les grandes vacances l'hiver? " Il argumentait son propos en démontrant que, pendant cette période,les immunités naturelles sont au plus bas, les organismes fatigués, vulnérables, l'absentéisme pour cause de maladie important, et surtout la pression scolaire est la plus forte ! En revanche, nous sommes en pleine forme l'été pour goûter un repos bien mérité. N'aurait-on pas intérêt à suivre le rythme de la nature, concluait-il ?
Une telle révolution impliquerait bien sûr de revoir le calendrier scolaire, de repenser l'accueil des élèves pendant les périodes les plus chaudes et surtout de changer nos habitudes car tout un pan de l'économie,le tourisme, les transports serait à reconstruire. Cette proposition avait été jugée à l'époque pour le moins farfelue.Mais ne mérite-t-elle pas que nous y réfléchissions si d'autres pandémies nous menacent ?
Dernière modification le mardi, 17 mars 2020