L'immense majorité de ces jeunes en sont privés.
Elle reconnait aussi leur droit " à un niveau de vie décent" mais le montant de l'allocation qui leur est allouée est sous le seuil de pauvreté. Elle leur reconnait aussi le droit "de choisir sur la base de l'égalité, leur lieu de résidence." Mais l'Assemblée nationale vient de voter un projet de loi qui restreint désormais à 10 % par immeuble à bâtir, le nombre de logements accessibles à tous. Les 90% des logements restants seront "évolutifs" c'est à dire que ces personnes devront se charger elles-mêmes de les rendre accessibles. Cette régression manifeste un manque inquiétant de courage, d'empathie, de solidarité et plutôt que de se donner les moyens d'appliquer la loi, on en élabore une nouvelle qui en limite, voire en nie la portée.
Nous devons de toute urgence accepter d'apprendre des pays qui ont réussi, la Suède, la Finlande, l'Italie par exemple, là où nous avons échoué.
Et avoir aussi le courage d'opérer un profond changement culturel. Tisser des liens pour inclure enfin chaque personne en lui donnant les moyens d'exercer librement ses choix. Une société qui ne reconnait pas la dignité et la souffrance de la personne, enfant, adolescent ou adulte la plus vulnérable et la plus démunie est une société qui perd son humanité.
Les bonnes intentions cachent souvent une forme d'indifférence. Nous devons retrouver le courage d'être humain.
Le podcast
Dernière modification le dimanche, 16 décembre 2018