Les inégalités qui traversent l'école n'ont cessé de se creuser. D'autant qu'aujourd'hui, les parents, inquiets pour l'avenir de leurs enfants, vont en permanence les stimuler  pour qu'ils réussissent leurs études. L'élève remplace désormais l'enfant au sein de nos foyers. Mais les familles ne disposent pas toutes ni des codes, ni des mêmes compétences ni des mêmes  moyens financiers nécessaires pour les accompagner.

La perspective d'un capital culturel dont la rentabilité se mesure à terme  et pour une minorité, par l'accès aux emplois les mieux rémunérés et les mieux valorisés, produit des stratégies délétères de compétition qui nuisent à l'épanouissement de notre jeunesse.  Il est temps de redonner à l'institution scolaire une vision  collective qui relativise les mérites de la réussite individuelle, abandonne les privilèges accordés à l'enseignement privé et cherche une mixité sociale réelle dans tous les établissements scolaires.

Enfin, ce sont les contenus disciplinaires qui doivent être questionnés pour que l'école puisse permettre autant l'appropriation d'une culture commune que le développement d'un jugement critique capable de fonder une citoyenneté libre et raisonnée et de construire la volonté déterminée de défendre les valeurs de la démocratie et  le refus  absolu du racisme, des inégalités de genre et de justices sociales..

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