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Il n’y a pas une réforme du collège mais deux projets. Le premier prévoit de donner davantage d’autonomie aux établissements pour organiser jusqu’à 20% de l’emploi du temps le travail en équipe ou les pratiques interdisciplinaires. Le second est une réécriture des programmes, mais, le débat s’est vite focalisé sur les classes bilangues, les langues anciennes alors que cette réforme pose une question centrale.

Comment faire bénéficier le plus grand nombre d’élèves de dispositifs qui, jusqu’à présent, étaient réservés à une minorité? Plus généralement, faut-il redonner à tous une chance d’éviter l’échec sans enlever aux meilleurs les ressources nécessaires à leur succès?

Soucieux d’équité le gouvernement fait ce pari qui, pour être gagné, nécessite trois conditions.

- Mettre davantage de dialogue entre les disciplines, objectif que nombre d’enseignants sont prêts à mettre en œuvre à condition toutefois d’entendre et de lever les réserves qu’ils émettent.

- Sortir de cette logique qui consiste à formuler ce que les élèves doivent apprendre et non à énumérer ce que les professeurs sont censés enseigner. Dans ce cadre, les programmes pris au pied de la lettre sont irréalistes.

- Construire les conditions d’une réelle liberté pédagogique permettant aux enseignants d’adapter collectivement leurs approches à la diversité des publics accueillis.

Nous le voyons bien l’enjeu est immense ; l‘avenir de notre pays se joue sur son école. Si nous échouons, la France reculera. Nous avons le choix : l’immobilisme ou le mouvement. Sans hésiter, je plaide pour l’innovation et le changement !

Dernière modification le jeudi, 27 avril 2017
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/