En réalité, ils n’assurent qu’un service de huit ou neuf heures hebdomadaire car, ils bénéficient de décharges s’ils exercent dans des classes à effectifs chargés ou travaillent avec des élèves de seconde année. Le complément est effectué en heures supplémentaires qui représentent un bonus estimé entre 8200 et 8500 euros annuels.
Monsieur le Ministre souhaitait revoir ces avantages (20 millions d’euros environ d’aprés un rapport de de la Cour des Comptes) pour financer en particulier les mesures en faveur des professeurs en zone d’éducation prioritaire. Une manière de rétablir l’équité dans la répartition des moyens en quelque sorte. Mais, c’est le choix d’une école à deux vitesses qui a été assumé en toute connaissance de cause.
En cédant à la pression des professeurs de CPGE, le Gouvernement a remis la réforme aux oubliettes et préféré l’élitisme à l’intérêt général. Cette opposition ZEP-CPGE est mal venue mais bien réelle surtout au lendemain des résultats de l’enquête PISA qui mettaient en évidence le poids des inégalités sociales dans notre école. Encore une occasion perdue de réformer le métier !
Joyeux Noël !