En vérité, le Covid et ses conséquences ne sont qu'un accélérateur d'un problème plus général, lié, non pas à une "crise de vocation" mais bien à une crise de recrutement.
Malgré la prime d'activité annoncée par le ministre, le nombre de candidats aux concours de recrutement d'enseignants poursuit sa chute. D'où le recours massif aux contractuels. D'où cette impression de "grande débrouille." Des parents d'élèves, exaspérés, activent leurs réseaux. Certains rectorats postent des annonces à Pôle Emploi ou sur Leboncoin.
Ce tableau noir n'est pas sans rappeler ce qui se passe à l'hôpital. L'école craque sous nos yeux.
D'autant que le contexte sanitaire ne s'arrange pas, contrairement aux données "officielles" du ministère qui tend à minimiser l'impact et la propagation du virus. Les élèves semblent ne plus exister!! Disparus!! Au profit de "cas contacts", "de positifs" , "de classes fermées". Les protocoles changent du jour au lendemain et plus personne n'y comprend rien. La pagaille est totale et le ministère joue la montre..
Pendant ce temps, une loi a été votée; elle chamboule à bas bruit tout l'enseignement primaire: la création d'une fonction de directeur d'établissement. Autonomie, nous dit-on quand il s'agit de transformer l'école en entreprise avec sa logique managériale et ses dérives prévisibles. Rappelez-vous, le chef de l'Etat a d'ores et déjà annoncé des expérimentations permettant aux futurs directeurs de "choisir l'équipe pédagogique.". L'éducation nationale n'en portera bientôt plus que le nom !!!
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Dernière modification le lundi, 17 janvier 2022