Or, le 21ème siècle voit les inégalités scolaires se creuser, des zones de fracture apparaissent dans la société, la ségrégation ethnique, sociale s’installe, l’orientation est totalement dévoyée par la hiérarchisation des filières. L’Ecole à bout de souffle accentue les écarts malgré les efforts de ses personnels et impose à la société dans son ensemble un coût économique, social, politique exorbitant !
L’institution scolaire doit désormais veiller à ce que les élèves acquièrent ce que nous considérons comme essentiel , même s’il est vrai que tous n’ont pas les mêmes facilités, les mêmes talents. Faire réussir tous les enfants exige tout d’abord de ne pas reléguer les plus fragiles dans l’échec.La question du socle commun est lié à celle de la démocratisation scolaire.
Nous n’en sommes malheureusement pas là !
L’éviction récente de jeunes issus de milieu populaire dans le département le plus riche de France ne suscite que peu de réactions d’indignation à la différence de celles de la filière des élites il y a quelques mois. L’Ecole doit d’urgence s’ajuster à ses valeurs. Pour y parvenir, un texte, une formation pédagogique, une réforme ne suffisent pas. Il manque la croyance dans la jeunesse, et surtout l’espérance.
Le "socle commun de connaissances, de compétences et de culture " est en cours d’écriture. Son histoire reste à construire. C’est une étape décisive pour une Education nationale à refonder intellectuellement et politiquement !