Au niveau pédagogique, la pandémie produit des phénomènes massifs de démotivation, de perte de sens et de décrochage qui s'ajoutent à un insupportable sentiment d'injustice. Les classes préparatoires, d'innombrables formations professionnelles restent ouvertes, alors qu'ils restent confiné(e)s ! C'est le règne délibéré de l'arbitraire !
Nous savons toutes et tous que la responsabilité de cette crise repose très largement sur l'incurie et l'impréparation de l'Etat, mais le gouvernement n'a cessé de culpabiliser l'ensemble de la jeunesse et les étudiant(e)s, les désignant comme principaux responsables de la circulation du virus.Fragilisant ainsi la survie institutionnelle de l'Université, menacée par la pérennisation d'un enseignement "en distanciel" qui, au nom d'une "continuité pédagogique" illusoire remet son sort dans les mains des géants du numérique. Ce sont tous ces collectifs de travail qui risquent d'être durablement impactés. A la vie collective de l'Université s'est substituée une atomisation niant le caractère incarné de l'enseignement, de la recherche, de la vie de campus.
Depuis le 17 mars, l'Université a été humiliée mais elle a été abandonnée. Essorée comme l'hôpital, l'Ecole par une gestion austéritaire, à flux tendu, elle a été fermée autoritairement pendant six mois et laissée sans aucun moyen face à la crise sanitaire. A travers la brutalité de cette politique, c'est l'avenir de la jeunesse qui est menacée. C'est le lien entre tous les citoyens autour d'un savoir partagé, que l'on veut attaquer. Mobilisons-nous pour réclamer un grand plan reconstruction et la reprise immédiate toutes les activités à l'Université.
Le podcast
Dernière modification le lundi, 18 janvier 2021