En bouleversement constant dans leur structure depuis des années, envahies par le doute, les familles résistent. D'autant que la peur, l'asphyxie, l'isolement imposés par la COVID 19 ont contribué davantage à saper leur fondation. Des enfants aux grands-parents, en passant par les mères qui donnent la vie, parfois même jusqu'aux couples et aux parents, chaque génération se voit porteuse de traumatismes qu'il va nous falloir apprendre à dépasser.

Nous pouvons penser le monde, le repenser, le transformer. C'est grâce à l'imaginaire, ce pouvoir créateur que nous avons la possibilité de le solliciter à notre guise. Mais nous pourrions aussi réfléchir à notre rapport au monde d'aujourd'hui. Phénomène impacté par l'univers technologique ultra-connecté au sein duquel nous évoluons.

Le flux de la Vie nous ramène souvent à notre enfance. D'une manière ou d'une autre, nous appartenons toujours au monde où nous avons grandi. Ensuite, nous arrivons à nous en extraire ou pas. Nous avons beau prendre nos distances, il demeure malgré tout inscrit au plus profond de nos mémoires.

Jusqu'au bout, nous avons cru que Noël ne passerait pas le mois de décembre. Nous y sommes, même si la perspective d'un " Nouvel an sacrifié " tempère ce bonheur d'être six à table. Quel souvenir gardera-t-on de ce Noël 2020 ?

"Y a de l'espoir", les jeunes, comme disent les aîné(e)s, retrouveront des lendemains qui chantent, retourneront au cinéma "boiront des coups" sans en renverser la moitié sur leur masque, ne frémiront plus à l'idée d'un écouvillon qui leur chatouille le nez. Ils retrouveront le goût et l'odeur des choses disparues.