Vous utilisez iCampus ou Moodle pour stimuler l’activité des étudiants en dehors de l’auditoire (travaux individuels ou de groupe, ressources à consulter…), vous mettez en œuvre un dispositif hybride ! peut-être sans le savoir…
Le groupe de recherche Hy-Sup vous propose d’analyser l’un (ou plusieurs) de vos cours à l’aide de son outil d’auto-positionnement. Pensez à l’un de vos cours (hybrides) et répondez à 14 questions visant à le décrire. Vous découvrirez de quel type votre cours se rapproche le plus !
Des dispositifs hybrides : nouvelle perspective pour la pédagogie de l’enseignement supérieur ?
Depuis un bon nombre d’années maintenant, les enseignants du supérieur ont à leur disposition des environnements numériques pour soutenir et enrichir l’apprentissage des étudiants. iCampus ou Moodle à l’UCL, Claroline, WebCT, Blackboard ailleurs, les plateformes d’apprentissage en ligne ne manquent pas.
- Comment les enseignants s’approprient-ils ces plateformes ?
- Pour quelles activités d’apprentissages ?
- Quelle articulation de la présence et de la distance ?
- Qu’est-ce que cela change, au fond, pour les étudiants ? Apprennent-ils “mieux” ? Sont-ils mieux formés ?
- Et les enseignants qui utilisent ces plateformes, en tirent-ils des bénéfices ?
Une recherche européenne
Ce sont ces questions qui ont initié la recherche Hy-Sup - dispositifs hybrides en enseignement supérieur. Les dispositifs hybrides sont les cours/formations qui articulent, à des degrés divers, des activités d’apprentissage en présence (en salle de cours) et à distance, soutenues par ces environnements numériques.
L’UCL, par l’intermédiaire de l’IPM, est l’une des 6 universités partenaires de ce projet. Entre novembre 2009 et mars 2012, nous nous sommes attelés à décrire les dispositifs hybrides mis en œuvre dans différentes universités et à en analyser les effets.
Au travers de 3 enquêtes en ligne et d’entretiens semi dirigés, 353 enseignants et 456 étudiants se sont ainsi exprimés.
Les premiers résultats
Les données sont encore en cours d’analyse, mais les premiers résultats stimulent déjà la réflexion sur les pratiques d’enseignement. Ainsi, nous avons mis en évidence 6 types de dispositifs hybrides. Ceux-ci se distinguent notamment par
- le degré d’exploitation de l’environnement numérique (usages limités ou riches),
- le degré de scénarisation de l’activité des étudiants en dehors des salles de cours (activité organisée par des consignes, des productions, des délais… ou non),
- la nature des activités proposées (plutôt transmission de contenu ou plutôt construction de connaissances),
- le degré d’ouverture du dispositif sur l’extérieur du monde académique (vie quotidienne et professionnelle).
Nous observons que ces types entrainent des effets croissants sur la motivation des étudiants, le développement de leurs compétences, leur implication active dans les apprentissages… Plus l’environnement numérique est utilisé de manière multiple (variété des outils), interactive, participative, ouverte… plus les effets positifs se font sentir.
Par ailleurs, les enseignants qui se sont lancés dans ce type d’usage des technologies déclarent en large majorité en percevoir des effets positifs sur leur sentiment d’auto-efficacité, sur leur réflexivité ou sur leur propre motivation.
En savoir plus ? Découvrez ces types sur le site d’Hy-Sup ou lisez la première publication du collectif Hy-Sup (Distance et Savoirs, 2011, 9(1)).
Découvrir d’autres dispositifs par le témoignage d’enseignants ? Regardez nos vidéos sur YouTube
Votre expérience de dispositif hybride ? Vos réactions ?
- Surpris par le résultat du test ? Interpellé ?
- Envie de décrire vous aussi votre dispositif hybride ?
- Pratiquer un dispositif hybride a-t-il modifié votre métier d’enseignant ?
- Avez-vous observé des effets de ces dispositifs sur vos étudiants ?
Nous sommes curieux de connaître vos réactions ! (ci-dessous)
Dernière modification le mardi, 18 novembre 2014