Participer, coopérer, collaborer : ces trois termes sont abondamment utilisés mais les idées qu’ils recouvrent, quoique proches, divergent. Dans tous les cas, l’activité et l’intelligence collective sont au cœur du dispositif d’apprentissage.
- L’apprentissage coopératif est défini au préalable : chacun sait à quoi s’en tenir (rôles, organisation prévue par l’enseignant ou le formateur), et le résultat attendu est connu à l’avance. Il s’agit d’une collaboration constructive qui correspond davantage à un apprentissage plus traditionnel.
- L’apprentissage collaboratif requiert la capacité des acteurs à comprendre le point de vue de l’autre pour progresser. Le résultat n’est pas prévisible, il n’est jamais certain. Cette forme de travail semble plus utile pour les apprentissages non-fondamentaux, qui se prêtent davantage au raisonnement et à la réflexion.
Alors,
On doit se demander quels sont la place et le(s) rôle(s) de(s) l’enseignant(s) ? de(s) l’élève(s) dans ces nouvelles pratiques de classe ?
- Quel rapport aux autres ?
Nous travaillons à la fois séparés et ensemble : seuls, en groupes ou en classes entières. Alors, comment suivre les élèves sans se perdre ?
- Quel rapport au temps ?
Nous pouvons agir en fonction d’un temps, moins linéaire et plus distendu, propice à l’individualisation.Alors, quand s’arrête le cours ?
- Quel rapport à l’espace ?
Nous vivons dans et hors la classe, seuls, en groupes ou en classe entière. Alors, depuis où travaillons-nous ensemble ? avec des outils mobiles ?
- Quel rapport à l’organisation ?
Nous pouvons être réactifs en temps réel sans forcément être ensemble. Alors, comment prendre en compte les interactions entre apprenants, la co-construction des connaissances ?