L’attribution d’un insigne a pour but de récompenser la motivation, la contribution, la participation, la persévérance ou l’acquisition d’une nouvelle compétence.
Il est ainsi possible de récompenser celui qui ne parvient pas à terminer tous ses cours, mais qui acquiert quand même des compétences. Un insigne permet aussi de souligner le mérite des premiers de la classe, mais également celui des étudiants qui démontrent la meilleure progression. Sans oublier qu’il joue aussi un rôle d’attestation électronique de l’acquisition d’une compétence par un individu.
Ainsi, chaque individu, quel que soit son âge, est en mesure de bénéficier d’une telle reconnaissance, qu’il soit employé ou étudiant, peu importe qu’il soit inscrit à un cours de formation initiale (préuniversitaire, technique) ou à une formation continue. Le badge est avant tout centré sur l’individu. Il illustre de ce fait le principe d’apprentissage tout au long de la vie.
La notion d’insigne prend tout son sens dans un écosystème qui va bien au-delà du milieu de l’éducation. En dehors du milieu scolaire, il est possible d’accorder un insigne pour des compétences acquises lors d’activités de bénévolat. Les insignes permettent donc de distinguer plus finement un individu d’un autre selon sa formation, ses intérêts et ses engagements.
Faciles à mettre en place, les insignes peuvent répondre à tous les besoins de reconnaissance.
Cette souplesse apporte toutefois son lot d’inconvénients. N’importe qui peut élaborer le sien en quelques clics sans l’associer à un référentiel de compétences qui lui accorderait un réel intérêt. Le marché pourrait ainsi être inondé d’insignes dénués de valeur, discréditant ainsi tout le système.
Pour éviter une telle éventualité, la Vitrine technologie-éducation a récemment décidé de s’allier Mozilla. Mozilla travaille à promouvoir un écosystème d’insignes et la technologie, ouverte, qui le supporte. Le partenariat entre la VTÉ et Mozilla permettra un développement réfléchi pour une reconnaissance concertée et une utilisation durable des insignes en éducation au Québec. Concrètement, la VTÉ chapeauterait les initiatives émanant des établissements scolaires afin de favoriser le partage d’expertise et de leur éviter de perdre leur temps et de réinventer la roue.
Le sujet est émergent. À peu près tout est à concevoir. L’enjeu n’est pas technologique, mais bel et bien pédagogique.
À la suite de nos appels, plusieurs institutions nous ont signalé leurs initiatives. Des réflexions se concrétiseront d’ici quelques mois au département de la reconnaissance des acquis et des compétences du Champlain College Saint-Lambert. De son côté, le département de la formation continue et des services aux entreprises du Cégep Bois-de-Boulogne nous a déclaré reprendre sa réflexion à ce sujet. Le Cégep à distance envisage d’associer des insignes à certains de ses cours en ligne. Dawson et DECclic valident dès à présent l’intégration technologique des insignes avec Moodle, pour ne citer que les pionniers au Québec.
Ailleurs dans le monde, signalons le projet pilote réalisé par la Faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne, qui utilise justement Moodle.
N’hésitez pas à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. si vous avez de l’expérience ou un quelconque intérêt dans ce domaine. L’aventure ne fait que commencer !
Ce texte a été initialement publié sur : ProfWeb
Dernière modification le jeudi, 23 septembre 2021