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Le Festival Normandie Impressionniste a invité des étudiants de l'École Supérieure d’Art et Design Le Havre-Rouen (ESADHaR) et de l'École 42 Le Havre à réaliser des applications en lien avec le mouvement impressionniste dont cette année est le cent cinquantième anniversaire. Parmi les cinq applications qui devraient être finalisées vers la fin de l’été, certaines sont à tester dès à présent. L’esprit d’invention est le thème de cette cinquième édition du Festival. Par cette commande institutionnelle, des étudiants ont pu s’inscrire dans un collectif et réaliser des supports numériques inédits et créatifs.

Émulation collective

Philippe Platel, le directeur du Festival Normandie Impressionniste, s’est rendu à deux reprises auprès des étudiants pour proposer le projet d’interfaces numériques et pour les conseiller, les encourager. Des regroupements, des workshops ou hackatons ont permis à des étudiants venus de deux Écoles aux finalités différentes de travailler ensemble et d’échanger : « Ça permet à des étudiants de 42 de réfléchir à des projets créatifs, artistiques, et nous à des enjeux plus techniques », a rappelé un des étudiants à l’initiative d’une application.

Ce projet a été coordonné par Bachir Soussi-Chiadmi, enseignant à l’ESADHaR, accompagné par les équipes pédagogiques des deux établissements. Unanimement, les étudiants saluent cette initiative. Pour Louiza Zafane, c’était très intéressant d’assister à ces rencontres : « On n’avait pas eu l’occasion de travailler ensemble, de pouvoir répondre à une commande concrète. C’est un challenge. Le projet de groupe a permis de travailler avec des étudiants qui habituellement travaillent différemment. »

Céline Jin de l’École 42 - une école informatique très ouverte à la forte dimension sociale - a indiqué l’importance des contraintes techniques et le fait que c’était la première fois pour ces étudiants qu’ils réalisaient un site Internet. C’est au programme mais étudié en fin de cursus et les étudiants finalisent cette année leur Licence. Leurs Écoles respectives accordent de l’autonomie et les progressions pédagogiques s’appuient sur la démarche de projet.

Du jeu à l’image sonore

Émile Robinot compare le Festival à « une toile pour pouvoir peindre dessus ». Cet étudiant a participé à Pixel : « On a voulu travailler sur le fond de la toile. Pixel, c’est un jeu. On a réalisé un environnement 3D avec des pixels qui viennent à toute vitesse et qui forment aléatoirement des paysages. »

Progressivement, l’environnement 3D se couvre avec plusieurs palettes de couleurs mais en libérant un espace. Émile Robinot s’est notamment impliqué pour la conception de l’interface visuel et il s’est inspiré de jeux-vidéos indépendants dont L’Obra Dinn, « un très beau jeu d’énigmes », précise-t-il.

Desy, la seconde application à découvrir, est un embarquement dans l’environnement sonore pour des créations d’images instantanées : « L’idée du Festival est de venir documenter sa venue au Festival en créant des images. Le programme fonctionne avec l’intensité sonore qui déforme l’image captée en temps réel », explique Thomas Argentin. Pour cette réalisation, l’étudiant s’est notamment inspiré d’Aphex Twin (Richard David James) connu pour un autoportrait sonore. Dans le cadre de la programmation de Normandie Impressionniste, Olivier Beer a retenu l’attention des étudiants. Cet artiste à la renommée internationale expose une déclinaison des Nymphéas de Monet au Hangar 107 de Rouen. Thomas Argentin a hâte de découvrir les représentations des vibrations induites par la musique.

Fatma Alilate

Les interfaces numériques

Pixel est une application web ludique permettant aux utilisateurs de dessiner un tableau impressionniste réinterprété en modèle 3d. L’utilisateur doit fixer des cubes pour afficher peu à peu le modèle 3D et pouvoir le contempler. Le jeu est disponible depuis le navigateur, aussi bien sur mobile que sur ordinateur, et nécessite une connexion internet. Projet avancé, proposé par les étudiant.es Alann Maricourt (Ecole 42), Louiza Zafane et Emile Robinot (ESADHaR).

Desy est une application web déformant l’image captée par la caméra grâce au son de l’environnement. « Représenter vite ce qui va vite », à l ’instar des études de ciel et la représentation des nuages dans l’impressionnisme ; nous nous attardons sur l’étude du son, de sa représentation et de son utilisation comme outil de peinture numérique. L’application nécessite l’accès au micro et à la caméra de l’appareil. Projet avancé, proposé par les étudiant.es Jin Celine (Ecole 42), Thomas Argentin et Loïck Bainachi (ESADHaR).

Une autre application en cours de réalisation est Selfie Impressionniste des étudiants Alex Derouineau (École 42) et Manon Fenêtre (ESADHaR).

Les étudiants de 42 Le Havre : Alann Maricourt, Céline Jin, Emma Chapuis, Manon Pelluet, Marceau Bouissonnie, Nils Laeremans, Stéphie Demaude

Les étudiants de L’ESADHaR : Emma Beaugendre, Thé Bernard, Gurvan Siband, Clara Bregis, Loick Baïnachi, Thomas Argentin, Louiza Zafane, Emile Robinot, Manon Fenetre, Léna Thieury

Crédit Photo : Hackathon à l'ESADHaR pour le Festival Normandie Impressionniste © ESADHaR

Dernière modification le lundi, 10 juin 2024