De quoi parle t-on ?
Quelle que soit la solution choisie, le principe d’une solution interactive est de projeter sur un tableau numérique (TNI) ou sur un tableau blanc type Véléda ou toute surface blanche murale (VPI), l’image de l’écran d’ordinateur. L’enseignant pilote avec son doigt ou un stylet donc l’ordinateur depuis l’écran de projection et navigue sur son écran comme si c’était un énorme tapis de souris. Son doigt ou le stylet ? Le pointeur de cette souris.
Le TNI ou VPI permet à l’enseignant d’intégrer à son cours des supports numériques, tels que des vidéos, des photos, du texte ou pages internet, etc. sur lesquels les enfants peuvent interagir.
Plus précisément :
Le TNI, Tableau Numérique Interactif, associe un tableau numérique, tactile ou pas, à un vidéoprojecteur, relié à l’ordinateur.
Le VPI, VidéoProjecteur Interactif,
lui, ne nécessite pas de tableau spécifique et peut donc être utilisé avec un tableau blanc traditionnel, type véléda en place ou tout mur blanc mat disponible. Le vidéoprojecteur rend les surfaces murales intelligentes en créant l’interactivité grâce à une caméra à infrarouge intégrée au vidéoprojecteur. C'est une excellente alternative pour les classes très encombrées et les salles petites et où il faut mutualiser les surfaces murales.
Pourquoi intégrer des TNI ou VPI dans vos écoles ?
Intégrer des TNI ou VPI dans vos écoles, c’est contribuer à rendre pour les enfants les séances plus
vivantes, interactives et motivantes. Depuis 10 ans, que cet outil est utilisé dans certaines écoles, on constate une meilleure attention des élèves, mieux canalisés grâce à des parcours pédagogiques collaboratifs que les enseignants mettent en œuvre. Ces séances favorisent l'épanouissement, le développement de la créativité des élèves et leurs implications scolaires.
Les solutions interactives permettent ainsi de favoriser le travail collaboratif et de faciliter les interventions simultanées à plusieurs, sur le tableau.
TNI ou VPI : Comment faire son choix ?
Entre la multiplicité des offres, tableau numérique, fixe ou mobile, tactile ou pas, effaçable a sec, ou VPI fixe ou nomade, ou qui permettent de rendre les surfaces tactiles, le choix peut paraître complexe, de nombreux critères sont à étudier avant de choisir entre TNI et VPI :
Le premier critère à prendre en compte est lié à la politique de la collectivité, la place que doit prendre le numérique dans votre projet éducatif territorial et au budget que vous souhaitez y consacrer.
Mais un VPI ou TNI par école n’est-il pas suffisant ? Ce qui bien sûr réduirait considérablement vos investissements.
En salle informatique ? Non ! Placer un tableau dans une salle polyvalente, c’est s’assurer que l’argent investi sera purement et simplement gâché.
Car les solutions interactives ne sont en réalité réellement utilisées que dans les classes car les enseignants se les approprient. TNI Mobile* ou portable* donc mutualisable entre les classes? Là aussi, en primaire, non! D’expérience, les enseignants des petites classes ne prennent pas le temps, après l’enthousiasme du début, d’installer, paramétrer et l’équipement reste dans la salle initiale ou dans le placard.
Deuxième critère : le prix, qui constitue l’un des principaux éléments différentiant. Basiquement, un VPI affiche un prix moins élevé qu’un TNI. Mais aujourd’hui les constructeurs de TNI baissent leurs offres basiques qui, à l’honneur hier, font place à nouvelles technologies, toujours plus performantes.
La question donc : les enseignants de votre circonscription ont-ils besoin du dernier cri ? Pas forcément, ou seulement si cela vient répondre à une des raisons de non-usages de leurs collègues.
Attention ! N’oubliez pas de calculer l’ensemble des coûts inhérents à l’installation d’un VPI : Si vos salles sont principalement équipées de tableaux à craies, vous devrez inévitablement compter les coûts de leurs désinstallations, l’achat de tableaux blancs type Véléda, ainsi que la désinstallation d’éventuels luminaires placés généralement en haut des tableaux à craies et qui gênent la fixation des vidéoprojecteurs.
Troisième critère essentiel relève de la configuration des classes :
Où mettre donc le tableau numérique interactif ?
Selon le matériel et l’infrastructure électrique et de câblage déjà en place dans les classes, qui ne doivent pas être éloignés, VPI ou TNI s’imposeront naturellement. D’où l’importance d’effectuer un audit initial pour étudier leurs futurs emplacements dans les classes.
Aussi, de part la définition même d’un TNI ou d’un VPI, la place consacrée au TNI sera plus importante que celle d’un VPI, qui peut en un même lieu servir de solutions interactives et de tableau effaçable à sec.
Dans tous les cas, pas de craie à côté d’un vidéoprojecteur, au risque d'encrasser les filtres ! Si vous optez pour un TNI, celui-ci devra être placé à côté du tableau traditionnel ou sur le mur adjacent pour faciliter la gestion des élèves.
Attention ! En postulat de départ, gardez en tête que l’enseignant a l’habitude d’utiliser son tableau à craie ou véléda, et dans une large majorité des cas il continuera à rechercher cet usage.
Quatrième critère : Les logiciels.
Vérifiez s’il existe d’autres tableaux dans l’école. Pourquoi ? L’homogénéité entre les différents modèles de tableaux permet de pallier les problèmes de compatibilité de logiciels et de leur mise à jour.
Chaque marque de TNI a son logiciel, ce qui pose le problème de l’interopérabilité des logiciels. Leur avantage est lié à une interface particuliérement étudiée pour le primaire : certains permettent également aux enseignants d’échanger leurs pratiques et leurs ressources sur des plateformes dédiées.
Pour les VPI, des logiciels gratuits tels que Workspace ou Sankoré peuvent être utilisés. Notons que pour ce dernier les Canopés (ex Crdp) ont développé une large palette de ressources, qui permettront aux enseignants d’optimiser les usages du VPI ou TNI et d’échanger sur leurs pratiques.