A terme, tous les secteurs sont appelés à être bouleversés par le numérique. Pour beaucoup d'observateurs, l'intermittence et l'auto-entrepreneuriat seraient les éclaireurs de ces nouvelles formes de travail. "Le numérique rend le monde et les organisations plates", remarque Daniel Kaplan. Il nous libère des carcans hiérarchiques, temporels, géographiques… Mais d'un autre côté, il favorise la taylorisation d'un certain nombre de métiers qui ne l'étaient pas avant. Désormais, nous sommes gouvernés par des hiérarchies abstraites, incarnées dans des rituels, des règles et des processus informatiques. Autant d'exemples, de signes, qui marquent la tension du lien entre numérique et travail.
Repenser la place de l'individu au travail dans une société numérique, tel était l'enjeu du groupe de travail Digiwork lancé par la Fing en 2013. Comprendre en quoi le numérique est à la fois une cause et une solution à la crise du travail que l'on connaît en mesurant plus finement l'impact du numérique sur ces transformations. C'est l'exposé que nous ont proposé Amandine Brugière (@abrugiere) et Aurialie Jublin (@aurialie), responsables travaux de ce groupe de travail, qui a rassemblé pendant un an plus de 200 personnes pour cerner l'évolution du travail à l'heure du numérique. La synthèse de ces réflexions tourne autour de trois axes (voir la présentation) : l'individu au travail, l'apparition de nouveaux collectifs et le problème de la valorisation et de la mesure du travail.
.. Lire la suite de l'article
Hubert guillaud et Rémi Sussan