Le CESE estime que les grands objectifs de l’avant-projet de loi correspondent à ce qu’il recommandait dans son avis sur « Les inégalités à l’école » notamment la forte priorité au premier degré et la formation initiale des enseignants. Le CESE préconise d’affirmer le rôle des parents et de développer une véritable formation continue des enseignants, ainsi que la diffusion des innovations pédagogiques les plus performantes. Enfin, le CESE insiste sur l’implication des acteurs du système éducatif et l’importance d’une publication rapide de l’ensemble des textes réglementaires.
Le CESE approuve que l’avant-projet de loi veuille également réformer les rythmes scolaires, instaurer une éducation civique et morale, renforcer le travail de l’école avec ses partenaires.
Le numérique représente un point fort du projet de refondation de l’école estime le CESE qui :
- Approuve cette orientation dans sa triple dimension d’utilisation de l’outil, d’éveil des consciences au bon usage notamment d’internet et des réseaux sociaux, d’enrichissement des outils pédagogiques.
- Recommande la mise en œuvre d’un véritable plan relatif au numérique en terme d’infrastructures et d’accès aux réseaux sur l’ensemble du territoire.
- Insiste sur les besoins d’aide et de formation à apporter aux enseignants.
Jean Paul DELEVOYE qui préside le CESE donne ici, au delà de l’école, mais avec l’école, sa vision de l’avenir et de l’impact des numériques sur la société de demain.
Il intervient en conclusion des travaux des Assises du Numérique organisées à l’Université Paris Dauphine dans une conférence intitulée : L’innovation numérique au service du développement durable et d’un nouveau contrat social.
Imagine-t-on ce qui va se passer ?
Sommes nous suffisamment honnêtes, intelligents, lucides, pour accepter d’ouvrir un débat dont une des finalités sera peut être la remise en cause de la structure qui assure notre statut social voire la jouissance de notre pouvoir ?
« Car le changement d’énergie, le changement de mode de communication se réunissent et vont bouleverser les architectures économiques et sociales ainsi que notre rapport au temps et à l’espace, notre rapport à l’autre. » et « l’usage va remplacer la propriété ».
Devant cette révolution qui s’annonce, Jean Paul DELEVOYE est loin d’être pessimiste car dit-il, si « la force de l’Allemagne c’est le respect des process, si la force de l’Angleterre c’est l’obsession du résultat, la force de la France c’est le génie de sa créativité. »
Il s’agit alors, et l’école doit y jouer son rôle de « favoriser la potentialité créatrice des jeunes ».
La France a besoin d’un choc culturel !
Mais comment relever ce défi d’intelligence et de partage à relever ?
Claude TRAN
Crédit photo : site de la Fonction Publique Archives