
Figeac Patrick
Déclassement ?
- vendredi, 07 mars 2025
- Chronique
Le métier d'enseignant n'attire plus. Mal considéré, il peut même rebuter. En 2024, plus de 3000 postes ouverts aux concours sont restés vacants. En parallèle, la proportion d'enseignants contractuels a augmenté tandis que le taux de démission continue de croître et que, dans le premier degré, la moyenne du nombre d'élèves par reste supérieure à celle des autres pays de l'OCDE; Quand, dans les années 1990, le salaire des enseignants atteignait 2,5 fois le salaire minimum, il ne dépasse pas aujourd'hui 1,2 fois. La déconstruction de l'école publique est en marche.
En savoir plus...Ah !! Les notes...
- vendredi, 21 février 2025
- Chronique
La dégradation de la santé mentale des adolescents demeure préoccupante pour plusieurs raisons; tout d'abord leur rapport au temps et la course aux résultats bouleverse leur environnement familial , ils évoluent d'autre part dans une instantanéité permanente saturée de mauvaises nouvelles: guerres, climat, dette qui les angoissent. Enfin, ils ont grandi depuis le berceau avec le smartphone qui rythme leurs nuits et leurs jours et le confinement qu'ils ont subi à un âge charnière de leur développement, deux phénomènes qui ont profondément modifié leur rapport à autrui.
S'informer s'apprend
- lundi, 17 février 2025
- Chronique
Nous savons bien aujourd'hui que les créateurs de contenus numériques sont devenus les informateurs majeurs du grand public.avec, ce qui n'est pas sans conséquence, une absence de hiérarchisation et de distinction des messages, d'où une certaine confusion chez les destinataires que nous sommes. Surtout que ce qui prévaut ce sont les contenus émotionnels ou outranciers qui donnent un avantage à la désinformation. En 2022, 69% des Français disaient se détourner des informations souvent, parfois occasionnellement. Seuls 29% faisaient confiance aux médias.
Pas de solutions miracle en éducation
- mercredi, 12 février 2025
- Chronique
L'éducation est une aventure humaine et non une solution miracle qui viserait à rendre nos enfants meilleurs parmi les meilleurs. Méfions-nous de cette tendance actuelle qui réduirait les professionnels de l'éducation au rôle de simples exécutants de protocoles élaborés par des experts extérieurs. La liberté pédagogique serait bafouée, le métier d'enseignant perdrait de sa substance et au final n'attirerait plus grand monde.
Grave jeune !!
- mardi, 04 février 2025
- Chronique
En ces temps de baisse de subventions, de montée des inégalités, de mal-être de notre jeunesse, je pense à celui qui fût, selon moi, un des meilleurs ministres de l'éducation, (on parlait à l'époque d'instruction publique) Jean ZAY qui exerça cette fonction de 1936 à 1939. Il n'avait pas encore 32 ans. Nous lui devons en particulier l'obligation scolaire à 14 ans, le dédoublement des classes au-delà de 35 élèves, l'introduction de l'éducation physique et sportive au collège et au lycée, la radio scolaire, la création du CNRS, le musée national des arts et traditions populaire, le Musée d'Art Moderne, le Festival de Cannes sans parler du bibliobus.