Le coaching scolaire est aujourd'hui en pleine expansion, nouveau “business” où se reflètent inégalités sociales et culturelles à l'aune des nouveaux enjeux éducatifs.
Entre cours particuliers et développement personnel , ces praticien d'un nouveau genre reçoivent des élèves en échec ou en mal de projet d'avenir. Et ça marche !! Avec un chiffre d'affaires en augmentation de 63% cette pratique pourrait gagner des adeptes à la rentrée où la rupture pédagogique liée au confinement fait craindre, chez nombre de parents, une reprise des cours difficile.
La compétition scolaire s'est considérablement durcie et les certifications sont de plus en plus nombreuses. Autant de motifs d'inquiétude supplémentaires. Le coaching développerait des compétences que l'école délaisserait : confiance en soi, sens de l'organisation, dialogue, autant de savoirs-faire jugés indispensables pour s'adapter à un monde du travail en perpétuelle mutation.
Mais, vous l'avez compris, le coaching scolaire est surtout un outil de sélection sociale qui s'inscrit dans la lignée des stratégies éducatives "d'évitement " à l'instar des contournements de la carte scolaire ou du recours aux établissements d'enseignement privés.
L'orientation constitue, pour les classes favorisées un enjeu et une source de stress qui voient dans "l'échec" de leurs enfants le risque d'un déclassement social. Autant mettre toutes les chances de leurs côtés !!! Car, vous vous en doutez, cette pratique est loin d'être démocratisée. Par contraste, et pour mettre les choses en perspective, les “vacances apprenantes”, censées mettre à niveau les élèves que le confinement a mis en difficulté apparaissent comme le "coaching du pauvre." On ne prête qu'aux riches, n'est-ce-pas !! L'origine sociale impacte toujours davantage le destin de nos enfants !! La “reproduction” a encore de beaux jours devant elle !!
Dernière modification le vendredi, 31 juillet 2020