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Madame la Ministre s’est emparée de l’évaluation des élèves : faut-il ou non supprimer les notes? Règlera-t-on toutes les difficultés si les professeurs ne se contentent que d’appréciations, si une couleur, une lettre remplacent la note ? Il serait illusoire de croire que ces artifices ont un rôle positif, d’ailleurs les élèves ne sont pas dupes et savent pertinemment comment fonctionnent ces systèmes parallèles. Car, là n’est pas le problème, autant casser le thermomètre pour faire baisser la fièvre!!!
 
En France, sous la pression sociale, les professeurs se sentent souvent obligés de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes pour que leur évaluation paraisse crédible. Au fond, il faut que la réussite des uns compense l’échec des autres. Alors, comment inciter les élèves à travailler en confiance, améliorer leur bien-être sans stress excessif ?

Comment ne pas les « piéger », faire en sorte qu’ils soient récompensés à bon escient, leur faire comprendre qu’une mauvaise note éventuelle vient souvent d’un manque de travail, d’une incompréhension, et leur proposer ensuite, le cas échéant ,un autre contrôle sur le même programme pour améliorer leurs résultats ? Gérard ANTIBI, auteur de « la constante macabre » a réfléchi à ces questions et propose une évaluation par contrat de confiance. Avec succès !! Des dizaines de milliers d’enseignants l’utilisent en primaire comme dans le secondaire.

Il serait dangereux, illusoire, contre-productif de penser que la suppression des notes permettra d’améliorer la situation. Alors, dans ce domaine, comme dans bien d’autres, innovons, bousculons nos habitudes. Osons croire dans le formidable potentiel de notre jeunesse!!!

Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/