Le risque est grand aujourd'hui de valider un examen terminal par contrôle continu qui instaure, de fait, des diplômes locaux au détriment du cadre national. En effet, une telle procédure est de nature à exacerber toutes les inégalités territoriales, sociales et scolaires rencontrées par les élèves.
Reconnaissons cependant que la préservation de la santé des élèves est primordiale. Personne en revanche ne peut prévoir les évolutions du bac dans les années futures. Le Ministre de l'Education nationale s'est engagé dans une réforme des lycées, intégrant un allègement de l'examen final, contre l'avis de beaucoup d'enseignant(e)s et des syndicats lycéens. Et après? Qu'en sera-t-il de l'admission dans l'enseignement supérieur? Nous savons bien que tous les bacs généraux, technologiques, professionnels ont chacun une valeur spécifique, que derrière cette égalité supposée se cachent des inégalité grandissantes.
Ne faudrait-il pas alors en finir avec cette hypocrisie qui présente le bac comme le sésame d'entrée dans l'enseignement supérieur alors que les destins scolaires se décident très tôt dans la vie des élèves.
Le débat sur le baccalauréat est loin d'être clos!!!
Dernière modification le mardi, 09 juin 2020