Un sur quatre dort moins de 7 heures par nuit la veille des jours de classe. 16% des enfants de 11 ans accuseraient ainsi un déficit de 2 heures de sommeil, ce pourcentage grimperait à 40% chez les adolescents de 15 ans. Les conséquences de cette carence sont importantes ; de nombreux travaux ont en effet montré les incidences du sommeil sur la santé et l’équilibre psycho-physiologique : fatigue, irritabilité, manque d’attention, de concentration, risques accrus d’accidents et même d’obésité. Les chercheurs pointent aussi la nette progression de médicaments hypnotiques, anxiolytiques chez des patients de plus en plus jeunes. L’organisation du cortex cérébral, la plasticité neuronale sont aussi affectées par une veille excessive. En outre, dormir permet au cerveau de se nettoyer des déchets accumulés pendant l’éveil. Ignorant ces bienfaits, stimulés par cette addiction grandissante aux écrans, nos enfants diminuent cette pause nocture pourtant réparatrice et indispensable à leur équilibre.
Que faire ? Outre les conseils de bon sens, il est recommandé aux ados de ne pas se coucher trop tard et aux parents de repérer si l’enfant a du mal à se lever le matin. La dépendance des jeunes aux écrans est telle qu’il convient d’instaurer de bonnes pratiques : éteindre les téléphones et écrans la nuit, fixer des cadres, répéter les consignes.
Faudra-t-il en arriver comme aux Etats-Unis, à décaler le début des cours pour permettre à nos jeunes de bénéficier d’un temps supplémentaire de sommeil réparateur ? Bien sûr, il faut vivre avec son temps, notre jeunesse est insouciante, impulsive, mais "face à nos ados, soyons adultes" !!!!