Dans les pays les plus performants, personne ne se focalise sur le rôle et la place des animateurs ni sur la nature des activités périscolaires proposées. Dans ces pays là, les écoles ne sont pas cadenassées ou fermées le mercredi matin, au contraire, la communauté éducative coopère pour recenser les bonnes pratiques liées aux rythmes scolaires et les applique ensuite dans la majorité des établissements.
Alors, cessons ces querelles inutiles et revenons à l’essentiel. Cette réforme avait deux objectifs : permettre aux enfants les plus défavorisés d’accéder à la culture, aux loisirs auxquels ils sont souvent étrangers tout en mettant en œuvre une meilleure utilisation du temps scolaire. Faisons en sorte que cette demi-journée supplémentaire soit l’occasion de transformer les pratiques pédagogiques, en trouvant une alternative au redoublement ou en prenant en charge différemment les élèves en difficulté par exemple.
Mais, cette réforme permet surtout de mieux étaler les journées, d’éviter les ruptures de rythme tout au long de l’année qui engendrent une grande fatigue, surtout chez les enfants en échec. A condition cependant de ne pas libérer le vendredi après-midi qui est la pire des solutions contre-productive à tous points de vue.
Ne nous leurrons pas. Les maux de l’école ne se règleront pas avec ces nouveaux rythmes. Il faut s’attaquer maintenant aux autres grands chantiers : formation initiale et continue des enseignants, meilleure répartition des moyens, gestion de l’hétérogénéité des publics accueillis. Le chemin est long, réformer demande du temps et surtout du courage !!!
Dernière modification le lundi, 30 mai 2016