Bien sûr elle était et reste encore très inégalitaire. Aujourd'hui, elle est traversée par le décrochage, l'échec scolaire, la démotivation de nombreux jeunes sans oublier le découragement d'enseignants que le ministère peine maintenant à recruter.
Quant à l'hôpital, nous voyons s'effondrer un système de santé que le monde dentier nous enviait il y a encore deux décennies, désormais, c'est l'ensemble de l'accès aux soins qui est aléatoire. Les maux qui frappent ces deux institutions sont similaires: inflation administrative, rationalisation des procédures avec pour conséquences la négation du "métier", en tant que somme d'expériences et de transmission qui font de chaque individu un professionnel autonome.. Mais il y a plus grave: dans une société profondément utilitariste, les professions fondées sur le don de soi, l'abnégation, le souci de l'autre ne font plus recette depuis longtemps!!
L'idée qu'une population éduquée, et en bonne santé produit, invente crée, ne suscite pas forcément d'émoi du côté de Bercy au moment des arbitrages cruciaux. Résultats : tous les ministres de droite comme de gauche ont trouvé intelligent de restreindre le numerus clausus pour limiter les dépenses de santé. Et l'Education nationale en est rendue à préférer recruter des contractuels à coups de "job-dating"..
La refondation de l'école comme de l'hôpital est essentielle . Il en va de notre avenir à tous!!
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Dernière modification le mardi, 28 juin 2022