Les faits divers impliquant des jeunes violents, la concentration de la richesse patrimoniale chez une minorité de sexagénaires permettent des raccourcis qui constituent, malheureusement trop souvent les titres de l'actualité, mais ce ne sont que des exceptions pour l'une et l'autre génération. Alors, peut-on envisager de transformer, de "redresser" le pays en creusant ainsi le sillon d'une fracture intergénérationnelle imaginaire?
Notre histoire nous apprend le contraire.
Dés la fin de la seconde guerre Guerre mondiale, pour remettre sur pied le pays, le choix a été fait de lancer un pacte fondé sur la solidarité, la santé, l'éducation de tous, par tous, pour tous. C'est de ce creuset que sont sorties les ordonnances de 1945 sur lesquelles repose encore notre vision des relations intergénérationnelles": protection infantile, priorité à la scolarisation des jeunes, retraites par répartitions, sécurité sociale, etc....
Aujourd'hui, c'est un discours à l'opposé de ces valeurs qui prévaut à l'occasion de l'élection présidentielle. D'un côté, une jeunesse technophile, urbanisée, de l'autre, des retraités provinciaux, aisés, conservateurs. Au monde de la délinquance, avec sa jeunesse colorée et banlieusarde, nous opposons la France des beaux quartiers forcément respectueuse des lois de la République, travailleuse, bien élevée. C'est bien vite oublier la force du lien intergénérationnel, l'entraide, la transmission des savoirs, véritables leviers de l'interdépendance qui se manifestent dans le secteur associatif, dans cette proximité qui unit les jeunes aux seniors, contrairement aux idées reçues.
Plutôt qu'instiller une telle antinomie, les présidentiables seraient bien inspirés de faire des propositions concrètes pour renforcer la solidarité entre les générations, indispensable pour redresser le pays dont personne ne nie qu'il en a grand besoin!!!
Patrick Figeac
Dernière modification le mercredi, 10 mai 2017