Et, si les gamins de milieux défavorisés, comme ceux des familles aisées continuent de s’y inscrire en nombre, c’est chacun dans ses propres structure au risque de reléguer la mixité sociale au rang de lointains souvenirs.
En cause, l’Etat qui, progressivement ,a réorienté ses aides au départ en vacances vers les centres de loisirs, certes trés utiles, mais qui n’ont pas les mêmes finalités. Les enfants restent confinés dans leur quartier, avec leurs voisins, dans le même environnement. La rencontre avec d’autres jeunes d’autres milieux est hautement improbable.
En 1994, la Caisse nationale des allocations familiales avait alloué 75 millions d’euros aux centres de vacances, en 2004, 40 millions d’euros. Conséquence, le coût des séjours a fortement augmenté en particulier pour les classes moyennes qui ont été privées d’une manne dont elles bénéficiaient jusqu’alors. Leur absence exacerbe les écarts culturels, et favorise davantage le clivage entre familles riches et pauvres.
L’équilibre des catégories sociales est d’autant plus important que les colos sont un lieu d’apprentissage du civisme qui ne peut avoir pleinement lieu sans toutes les parties prenantes.
Les inégalités perdurent, y compris sur les lieux de vacances et ce sont les enfants, victimes innocentes qui en font encore les frais.
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