Des histoires de migrants, des histoires de mineurs isolés puisque c'est le terme officiel.
Mais ce sont avant tout des histoires d'enfants suspendus à la reconnaissance de leur minorité pour espérer avoir un avenir. Des mineurs que la France ne protège pas assez, en dépit des accords internationaux sur la protection de l'enfance qu'elle a pourtant signés. Ces enfants arrivent sur le territoire français, pour une large part en Ile de France, en plus grand nombre qu'il y a quelques années.
Cet afflux explique sans doute l'engagement dans le traitement des dossiers, où la part de doute sur la réalité de leur âge est parfois complexe à lever.
Mais les failles sont aussi administratives, financières et politiques; Les départements chargés de l'Aide sociale à l'enfance dénoncent l'abandon de l'Etat.
C'est entre ces deux courants qu'émerge une bonne nouvelle : la générosité: qu'elle émane des associations ou des particuliers. Bonne nouvelle pour de nombreux jeunes évidemment, qui trouvent là le réconfort et l'aide nécessaires pour disposer d'un toit, apprendre la langue, aller à l'école, se construire un fragile projet de vie. Bonne nouvelle aussi pour toutes celles et ceux qui pensent que générosité ne rime pas avec angélisme et laxisme mais au contraire avec efficacité. Ces enfants ont un appétit d'intégration immense, cela relève de l'évidence. Mais l'expérience montre que cela vaut aussi pour les adultes.
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Dernière modification le mardi, 15 février 2022