Cette pénurie était prévue tempère le ministère qui voit dans cette carence une conséquence de la nouvelle réforme du recrutement avec un concours en master2 ( en non plus en master1) appauvrissant  mécaniquement le vivier des postulants. De nouveaux postes auraient donc été programmés pour 2022  en sachant qu'ils ne seraient pas tous pourvus ! Un comble !!

Mais ce n'est pas la seule explication ! Depuis cinq ans, un cocktail de mesures délétères désespère les vacations. Sous-payée par rapport à leurs homologues européens, la moitié des professeurs n'a obtenu aucune revalorisation. Avec un salaire en début de carrière égal à 1,1 fois le SMIC avec un bac+5, la profession peine à recruter. A cela s'ajoute la baisse constante et démotivante du nombre de postes ouverts au concours et une réforme de la formation initiale qui repousse d'une année l'espoir  d'une rémunération. Difficile de faire mieux pour décourager les plus motivés!!

Mais, ne nous leurrons pas !!Le développement des  recrutements hors-statut a fait un bond en avant, la part des contractuels est passée  de 8 % à 14% en dix ans dans le secondaire. Avec en arrière-plan, la logique concurrentielle  dans la gestion des enseignants que  les néolibéraux  rêvent en  exécutants dociles de "bonnes pratiques pédagogiques" prémâchées. Une dérive regrettable dont les aspirants fonctionnaires font les frais ! Et les élèves aussi !

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