Alors, y aurait-il vraiment une inflation en ce domaine ? Question compliquée, disent les spécialistes. Oui, dans la manière de consommer. Il y a effectivement un pic de consommation chez les collégiens entre 13 et 14 ans, mais moins important que ce qui est médiatisé.
Nous vivons dans une société qui a peur du risque et c’est précisément cette dangerosité qui pousse nos ados à consommer de préférence en groupe qui a fonction d’intégration. En effet, l’alcool prend toute sa place dans une dynamique de consommation festive. En consommer entre copains, c’est avoir le sentiment heureux de la transgression accentuée par la complicité et le sentiment d’appartenance. Les fêtes impliquent souvent pour ne pas dire toujours une forte alcoolisation. La première cuite est vécue comme un rite de passage, une initiation en quelque sorte.
Alors que faire ? Les messages moralisateurs ne fonctionnent pas, ce sont des paroles en l’air. En revanche, la prévention du risque peut avoir un réel impact. Reconnaissons toutefois que le discours sur ce sujet en France est devenu trop médical alors que nous sommes face à un vrai danger.
Eradiquer l’alcool étant impossible, nos jeunes doivent être avertis des conséquences à court, à moyen, à long terme de ces pratiques. Que nous le voulions ou non, l’alcool est bel et bien rentré dans les cours des collèges et des lycées. C’est devenu un phénomène social. Ne reste alors qu’une option pour les parents : tenter de prévenir : sans angélisme ni diabolisation.
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