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Au-delà de l'ouverture des écoles, même progressive voulue par le gouvernement, après le 11 mai, se pose une question : pour qui faire ? Bien sûr, le devoir d'humanité et de solidarité vient immédiatement à l'esprit. 

D'abord, en priorité pour celles et ceux qui ont le plus souffert du confinement, qui ont fait l'objet de privations parfois même de violences. Ils ont besoin de retrouve un lien sécurisant, d'affection, de confiance dans leur capacité de réussite.

Mais il y a les autres, tous les autres !! Ceux- là non plus ne doivent pas pâtir de la pandémie. Et, dans cette situation inédite, programmes et examens paraissent bien dérisoires !! Les passages de classe, les diplômes doivent être envisagés avec sérénité et bienveillance. Nous devons mettre à profit les semaines à venir pour tirer collectivement les leçons de la période que nous venons de vivre, en discuter pour mettre à distance les désagréments subis et faire ainsi du langage un outil de médiation.

Travailler en interdisciplinarité les questions scientifiques, économiques que l'épidémie a mis en exergue.

Mettre en commun les journaux personnels tenus par les élèves, les enrichir par des recherches en groupes, inviter la musique, la poésie. Retisser ce lien social que le confinement a mis à mal. De belles aventures à vivre dans les classes et les établissements.

Apprendre à nos jeunes à aborder, à tenter de prévenir les crises futures : climatiques, sanitaires, économiques, politiques.

Leur apprendre la pensée complexe, systémique en travaillant ensemble “ les uns avec les autres et non les uns contre les autres ”, dans un enseignement pluridisciplinaire. Vaste chantier !!

Dernière modification le lundi, 15 juin 2020
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/