Nous subissons ainsi des polémiques stériles comme si notre école sonnait le glas de notre civilisation, oubliant au passage qu’elle peut être aussi un puissant levier d’évolution collective !
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Rappelons ici que l’institution scolaire s’est construite d’abord et avant tout pour soutenir et perpétuer le régime républicain émergent et non sur la capacité d’émancipation du peuple comme nous le croyons trop souvent.
Cette tension traverse l’histoire de l’éducation qui se traduit entre autre aujourd’hui par la reproduction des inégalités sociales que l’école amplifie à son corps défendant. Après tout, classer, hiérarchiser, trier, n’est-ce-pas mettre en oeuvre une politique de segmentation propice à l’immobilité, comme en témoigne la métaphore de l’ascenseur social en panne dont nous savons par ailleurs qu’il n’a jamais trop bien fonctionné.
C’est pourtant sur ce constat alarmant que s’attardent généralement les candidats : une école inégalitaire, reproductrice d’échecs, incapable de mener à la réussite tous les élèves.
Les avis divergent sur les solutions : renforcement des fondamentaux, privatisation, mixité sociale, culture du socle commun. Mais nous ne savons jamais de quel modèle de réussite il s’agit : obtention de diplômes, entrée dans le monde du travail ? Rien de nature à enchanter la perspective d’une éducation « nationale » !
Et si nous éduquions à transformer la société ?
Dernière modification le mardi, 11 avril 2017Après tout, l’émancipation ne passe-t-elle pas par la conviction du pouvoir de changer les choses plutôt que de rester dans le système immuable de reproduction des élites ?