D’autres, au contraire, s’alarment des effets néfastes de la médiasphère. Pour eux, la rapidité tue la connaissance avec les conséquences d’un zapping permanent. En déléguant une partie de nos vies à nos smartphones, nous renoncerions au concept moderne d’humanité.
Alors, renaissance ou petite mort ?
Nous savons que la culture numérique modifie le câblage de nos cerveaux et personne à ce jour ne peut prédire jusqu’où elle transformera la nature humaine.
Si une forme nouvelle de la condition humaine est bien en train de naître, c’est moins l’évolution technologique qui bouleverse l’humanité que l’usage que nous en faisons. Le changement dépend moins de l’apparition des technologies que de l’activité des internautes.
Finalement, l’histoire ne serait donc pas complètement nouvelle et tous les espoirs restent permis. Si l’homo-numéricus à une âme, il risque bien de la perdre dans le grand tout numérique. Et, c’est à lui, là comme ailleurs, de la sauver.