Cette déconnexion touche aujourd'hui tous les milieux sociaux.
Même parmi celles et ceux qui partent en vacances. Ainsi, ils sont nombreux à ne pas savoir reconnaître un chêne par exemple. Ce n'est pas une lacune de leurs connaissances, mais la preuve qu'ils n'ont jamais pu passer du temps en sa compagnie, admirer sa force, jouer avec ses glands, apprécier ses feuilles dentelées. Pourtant, si les enfants ont changé, leurs écoles et leurs cours de récréation semblent immuables.
Nul ne cherche à les priver de nature.
C'est une question que nous ne nous posons d'ailleurs même pas. Or, pour repenser l'éducation il faut prendre en compte leurs besoins d'enfant. Or, quand on aménage une ville ou même quand on construit une école, ils sont bien souvent loin d'être prioritaires. Comment penser ces lieux pour eux? Comment imaginer une éducation qui prenne en compte leurs besoins fondamentaux, leur inscription dans un environnement riche et les contraintes de la vie moderne et urbaine? Cette révolution verte de l'éducation est en marche chez nombre de nos voisins, elle commence aussi en France, les écoles vertes se multiplient et permettent d'accéder régulièrement à la nature.
Et si cette nature était un moyen de repenser l'éducation? Si elle pouvait offrir un cadre riche en sensations, en possibilités et en expériences pour que nos enfants puissent apprendre les limites de leur corps, jouer avec les autres, gérer les risques, développer leur imaginaire et leur créativité, comprendre qu'ils ne sont pas tout puissants, rêver, stimuler leur curiosité, essentielle à tous les apprentissages futurs.
Et si, enfin, nous regardions la nature non pas uniquement comme un sujet d'étude et d'angoisse, mais comme un cadre qui permet de se construire, d'explorer et de s'émerveiller?
Ecouter le podcast
Dernière modification le lundi, 19 juillet 2021