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Quel est le diplôme où les inégalités sociales sont particulièrement marquées ? Où l’évaluation mélange deux logiques totalement opposées ? Où la moitié des élèves jugés particulièrement faibles peuvent l’obtenir ? C’est le diplôme national du brevet.
Certes 85% des candidats réussissent l’examen, série générale en tête (86%) contre 75% dans la série professionnelle. Mais, l’origine sociale joue un rôle déterminant : 95% de réussite pour les jeunes issus de milieu favorisé, à peine 75% pour les moins nantis. Le plus curieux, c’est l’absurdité des modes d’évaluation.

Ainsi, pour décrocher le brevet, il faut à la fois valider le socle commun, obtenir la moyenne à des épreuves en contrôle continu et à l’examen final. Comment et dans quelles conditions se déroulent ces évaluations ? Aucun accord n’existe entre ces divers modèles de notation. Où est la crédibilité, la logique d’un diplôme sensé valider la fin de la scolarité obligatoire ? Comment un candidat peut-il être faible en mathématiques en fin d’année et avoir au final la moyenne ? Comment des jeunes ayant des résultats médiocres peuvent-ils valider le socle de compétences ?

Bref, le brevet n’évalue pas grand chose. N’est-il pas urgent, dans ces conditions, d’en revoir les finalités et les modalités de son obtention ?
Figeac Patrick

Proviseur honoraire, bénévole à https://radiobastides.fr/ en Lot-et-Garonne, président d’une association intermédiaire par l’activité économique, auteur. Pour retrouver les chroniques et autres actualités : https://radiobastides.fr/