Cette zone intermédiaire, de risque mesuré, permet d'avoir envie d'apprendre, d'oser, de se lancer sans trop d'appréhension. Car, c'est bien connu, trop de risque tétanise, mais le risque zéro fait mourir d'ennui. Une enfance entre quatre murs, d'apparence en sécurité, fait aussi des dégâts, à court et long terme. Et, à trop vouloir protéger notre progéniture, nous la rendons vulnérable. Alors, insidieusement, nous augmentons l'exigence de sécurité sans en mesurer totalement les conséquences. En privant l'enfant ou l'élève de la possibilité de tester ses limites, de tomber et de recommencer, nous l'empêchons de prendre confiance en lui. Si tout est dangereux, alors rien n'est faisable.
Cette quête effrénée du risque zéro à l'école et dans les loisirs collectifs conduit à une double impasse. Retirer tout attrait à ces types d'activités et au final les supprimer purement et simplement par le biais d'un règlement.
Ce qui freine le développement de l'éducation en extérieur est la peur de l'accident que l'adulte éprouve et qu'il transmet aux enfants.
Pourtant, l'expérience montre qu'ils savent gérer intuitivement les impondérables, trouver des solutions intelligentes aux problèmes auxquels ils sont confrontés et à l'inattendu. Un environnement riche, variable et changeant est particulièrement adapté à leur développement physique, émotionnel, cognitif et social. Laissons-les jouer!!
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Dernière modification le mercredi, 28 juillet 2021