Le problème est, qu’avec la réduction des dépenses publiques ce sont les autres ministères qui sont mis à contribution. Pour autant, cette manne financière n’aura que peu d’impact sur le quotidien des maîtres, l’essentiel des créations de postes étant absorbée par l’arrivée de nouveaux élèves (32 000 en primaire, 9 000 dans les collèges et lycées).La revalorisation des salaires des enseignants sera minime et réservée à ceux qui exercent dans le primaire par le biais d’une prime annuelle de 400 euros. Comme les cotisations sociales augmentent, le salaire net de la majorité des professeurs baissera de 0,2% en 2013.
Plusieurs questions se posent : pendant combien de temps l’Education Nationale vampirisera-t-elle les autres ministères ? Pendant combien de temps les enseignants accepteront-ils une baisse de leur pouvoir d’achat, une absence de perspective de carrière ? Mais ce n’est pas tout. Monsieur le Ministre souhaite ouvrir en 2014 d’autres chantiers : l’éducation prioritaire, le collège et une réflexion sur le métier de professeur,sans marge de manoeuvre financière. Dans ces conditions, comment faire évoluer la pédagogie sans améliorer les carrières ? Comment réformer le secondaire sans toucher aux volumes d’enseignement ? Autant de questions auxquelles Monsieur le Ministre va devoir trouver des réponses et surtout convaincre les enseignants du bien-fondé de la refondation.
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